Firefox 84 : Mozilla apporte un support natif aux nouveaux Macbook d’Apple

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Mozilla vient de livrer une mise à jour de la dernière version de son navigateur Firefox. Celle-ci est destinée à apporter un support natif pour les nouveaux Macbook d’Apple équipés de puces M1.

Mozilla vient de publier Firefox 84, sa dernière mise à jour pour 2020, destinée à apporter un support natif pour les nouveaux Macbook équipé des nouvelles puces M1 d’Apple. Mozilla affirme que Firefox 84 apporte des « améliorations spectaculaires des performances », par rapport à la version non native livrée avec Firefox 83 dès novembre, une semaine après la sortie des premiers Mac M1.

Les résultats sont là : les tests de Mozilla utilisant SpeedoMeter 2.0 suggèrent que Firefox se lance maintenant plus de 2,5 fois plus vite, et que les applications web sont plus réactives.

Les utilisateurs de nouveaux Mac M1 doivent quitter complètement et redémarrer Firefox après la mise à niveau vers Firefox 84 pour faire fonctionner le navigateur sur la nouvelle architecture. Tout comme la prise en charge de Firefox pour les appareils M1 – la première série de SoC en silicium d’Apple – Firefox 84 devient la dernière version du navigateur à prendre en charge Adobe Flash. Tous deux rappellent l’influence que le cofondateur d’Apple, Steve Jobs, a exercé et continue d’exercer sur les logiciels et le matériel, neuf ans après sa mort.

Pour rappel, Steve Jobs avait abandonné Flash en 2010, alors que celui-ci était un logiciel Adobe à succès mais restait un produit « fermé créé à l’ère des PC – pour les PC et les souris » et qui ne convenait pas à l’iPad, alors flambant neuf, ni à aucun de ses anciens iPhone. Le célèbre dirigeant d’Apple avait alors déclaré que l’avenir du web passerait par le HTML5, le JavaScript et le CSS.

Source : zdnet.com

Tutanota, service d’e-mail crypté le plus sûr au monde ?

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C’est le message que tente de faire passer l’entreprise allemande dans un blog très offensif consacré aux atouts du service, dont une totale absence de suivi et l’utilisation exclusive de technologies open source.

Pour Matthias Pfau, face aux marketing féroce de nombreux services de courrier électronique, il fallait rassembler les faits et expliquer en détail « pourquoi Tutanota est le service de messagerie électronique le plus sûr au monde« . Il a donc pris la plume sur le blog officiel, un article depuis lors traduit en français.

Quels sont donc les atouts de Tutanota qui permettraient d’en faire l’e-mail le plus sécurisé au monde ? Plusieurs facteurs, selon Pfau : « Sur nos serveurs ou sur vos appareils : chez Tutanota, toutes les données sont toujours cryptées de bout en bout. (…) Nous ne proposons pas le protocole IMAP, car il ne fonctionnerait que si nous envoyions des données décryptées à votre appareil.
(…) Même lorsque vous effectuez une recherche dans votre boîte aux lettres cryptée à Tutanota, l’index de recherche est crypté et stocké localement avant que vous puissiez rechercher vos données en toute sécurité. »

Parmi les protocoles de sécurité utilisés, citons SPF, DKIM et DMARC : « Ces trois protocoles sont nécessaires pour renforcer l’infrastructure contre l’intrusion du phishing et du spam. Tutanota ajoute une couche supplémentaire à cette protection en permettant à ses utilisateurs de signaler les cas de hameçonnage« .

Sur l’open source, l’éditeur persiste : « Nous avons publié tous les clients de messagerie électronique en open source afin que les experts en sécurité puissent toujours vérifier le code. Jamais de porte dérobée de cryptage à Tutanota. (…) Nous n’utilisons aucun service Google, tel que Google Push ou Goggle reCaptcha, pour nous assurer que ce géant de la Silicon Valley ne puisse pas vous suivre en vérifiant votre boîte aux lettres sécurisée ou votre agenda crypté. »

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Source toolinux.com

Linus Torvalds : « « Rien d’effrayant » dans le nouveau noyau Linux 5.10

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Linux 5.10 est important car c’est la dernière version du noyau avec un support à long terme. Le point sur les dernières heures de la feuille de route.

Le créateur de Linux, Linus Torvalds, a annoncé la version 5.10 du noyau Linux, avec un tas de mises à jour des pilotes et un message aux développeurs leur demandant de ne pas soumettre de nouveaux correctifs avant la fin des vacances de 2020, marquées par la pandémie de Covid.

Linux 5.10 est une version importante car c’est le dernier noyau avec support à long terme (LTS), ce qui signifie qu’il sera supporté pendant au moins deux ans. Mais souvent, les versions LTS se terminent par un support de six ans. Les versions LTS sont importantes parce que les corrections de bug importantes sont rétroportées vers elles pendant la période de support, afin de s’assurer que les développeurs de périphériques disposent des principales corrections de sécurité longtemps après la publication initiale de la version du noyau.

Au-delà de son statut de LTS, cette version n’est pas particulièrement spéciale. Cependant, selon Linus Torvalds, elle contient un « petit nombre » de corrections pour le réseau, les architectures, et les systèmes de fichiers. « Rien d’effrayant : la plupart des patchs sont très petits », précise-t-il. « Il y a pas mal de corrections, y compris quelques retours de dernière minute pour des choses qui n’ont pas été réparées, mais rien ne me fait dire qu’il nous faut une autre semaine. »

Tout doit être fini avant les vacances

Cette mise à jour intervient juste avant la période des vacances de fin d’année 2020, alors qu’une grande partie de l’hémisphère nord connaît de nouvelles vagues de la pandémie. Linus Torvalds avertit les contributeurs qu’il va être un peu plus strict sur les changements de dernière minute du code du noyau pour la version 5.11, en raison de ces circonstances.

« La chose la plus remarquable à propos de la fenêtre de fusion 5.11 sera évidente pour quiconque jettera un coup d’œil au calendrier : d’un point de vue réaliste, nous n’avons qu’une semaine avant les vacances et tout le monde est beaucoup trop distrait », écrit-il. « Cela signifie que je serai particulièrement strict. La fenêtre de fusion, c’est pour les choses qui sont prêtes avant que la fenêtre de fusion commence. »

La fenêtre de fusion de la version 5.11 à commencé le lundi 14 décembre, affirme Linus Torvalds. « Je suis sûr que vous voulez tous partir en vacances, aussi je suis surpris de ne pas avoir plus de demandes de retrait anticipé en attente. Je pense donc que nous pouvons tous souscrire à l’idée que tout ce que vous m’envoyez aurait déjà dû être fait », note-t-il.

« Mais, précisément en raison du calendrier, je ne serai tout simplement pas très intéressé par les nouvelles demandes de retrait tardif qui arriveront au cours de la deuxième semaine de la fenêtre de fusion : je m’attends à traiter une partie de l’arriéré cette semaine-là de toute façon, mais je ne veux certainement pas en recevoir davantage. »

Source : zdnet.com

Noyau 5.10 de Linux : ce qu’il faut en retenir

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Ce dimanche, Linus Torvalds a officialisé la sortie du noyau Linux 5.10. Une étape importante puisqu’il s’agit cette fois d’un noyau LTS, prévu pour au moins les 5 prochaines années.

Linus explique : « Il y a pas mal de correctifs ici, y compris quelques retours de dernière minute pour des choses qui n’ont pas été corrigées, mais rien ne me pousse à déclarer qu’il faudrait encore une semaine« . Traduction : la fenêtre de fusion pour 5.11 peut démarrer dès ce lundi.

Le noyau Linux 5.10 LTS (Ndlr support de long terme) sera probablement utilisé par Debian 11 ou encore la très attendue Mageia 8, actuellement au 2e stade bêta.

Par contre, ne vous attendez pas à une adoption du noyau dans les prochaines Ubuntu (21.04) et Fedora 34. Les deux distributions adopteront plus que probablement le successeur, le noyau Linux 5.11.

Quoi de neuf dans Linux 5.10 ?

Le noyau 5.10 de Linux ajoute de nouvelles compatibilités matérielles, notamment les architectures Intel Rocket Lake et Alder Lake, la poursuite du travail déjà accompliqué pour les puces Intel Gen12/Xe Graphics et un nombre assez important d’améliorations au niveau du stockage et du système de fichiers. Il faut noter que le support Raspberry Pi VC4 est désormais présent dans le noyau Linux principal. Enfin, dans un registre plus ludique, le contrôleur de la Nintendo Switch est désormais pleinement supporté.

Source toolinux.com

Firefox : comment activer le mode « HTTPS uniquement » pour surfer de façon plus sécurisée ?

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Le navigateur Web de Mozilla embarque un mode « HTTPS uniquement » offrant une sécurité supplémentaire durant votre navigation. Voici comment l’activer.

Depuis Firefox 83, les utilisateurs du navigateur Web de Mozilla ont la possibilité d’activer un mode « HTTPS uniquement ». Lorsque cette fonctionnalité est activée, Firefox tentera de charger automatiquement la version sécurisée du site que vous souhaitez consulter lorsqu’elle existe.

Et si toutefois il vous arrive de tomber sur un site web ne prenant pas en charge le protocole HTTPS, Firefox vous demandera au préalable votre autorisation avant de valider ou non le chargement de la page sur votre machine. Découvrez comment procéder pour activer le mode HTTPS uniquement dans Firefox.

Télécharger Firefox 32 bits pour Windows (Gratuit)

Télécharger Firefox 64 bits pour Windows (Gratuit)

Télécharger Firefox pour macOS (Gratuit)

Télécharger Firefox pour Linux (Gratuit)

 

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1. Ouvrez les Options

Ouvrez une fenêtre de Firefox et cliquez sur le menu principal figuré par trois traits superposés. Rendez-vous ensuite dans le menu Options pour accéder aux paramètres du navigateur.

2. Activez le Mode HTTPS uniquement

Dans la fenêtre des paramètres de Firefox qui s’affiche, placez-vous sur la section consacrée à la Vie privée et sécurité dans la colonne de gauche.

Faites ensuite défiler toutes les options affichées jusqu’en bas de la fenêtre. Vous y trouverez les options liées au Mode HTTPS uniquement.

Par défaut, ce mode est désactivé. Vous pourrez, au choix, choisir d’Activer le mode HTTPS uniquement dans toutes les fenêtres, ou d’Activer le mode HTTPS uniquement dans les fenêtres privées seulement.

3. Naviguez sur un site non sécurisé

S’il vous arrive de tomber sur un site non sécurisé, ne prenant pas en charge le protocole HTTPS, Firefox ne chargera pas la page sur votre machine et affichera une fenêtre d’avertissement.

Vous pourrez, si vous le souhaitez et avec les risques que cela peut impliquer, choisir de Continuer vers le site HTTP, ce qui aura pour effet de désactiver temporairement le mode HTTPS uniquement que vous avez activé.

Vous pourrez également cliquez sur l’icône figurant un cadenas dans la barre d’adresses de Firefox pour gérer directement l’activation de cette fonction dans le navigateur.

Source 01net.com

La santé balbutiante de la fondation Mozilla menace Firefox

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La mauvaise santé de la fondation Mozilla continue à menacer l’avenir du navigateur Firefox, lui-même en perte de vitesse. Une vraie menace pour ses utilisateurs.

Les nuages s’amoncellent au-dessus de la fondation Mozilla. Si son navigateur Firefox continue à être plébiscité par nombre d’utilisateurs, la fondation traverse aujourd’hui de graves turbulences. Et pas seulement d’ordre financier.

Dans son rapport annuel 2019, Mozilla parle beaucoup d’un « internet sain pour tous ». Mais cette bonne volonté affichée inclut-elle ses propres programmateurs ? Rappelons que Mozilla et Firefox produisaient encore jusqu’à il y a peu des travaux importants, comme les langages JavaScript, Rust et WebAssembly. Ils étaient également les champions de la sécurité et de la protection de la vie privée. Des projets comme DNS-over-HTTPS (DoH) et les améliorations générales de la sécurité s’annonçaient très intéressants. Jusqu’en 2020, année durant laquelle Mozilla a licencié de nombreux développeurs.

Pour commencer, la fondation a licencié certains de ses collaborateurs les plus expérimentés. Il s’agissait de développeurs de haut niveau, comme Liz Henry, alors responsable des versions de Firefox, et aujourd’hui responsable des versions de Twitch, la plateforme de streaming vidéoludique. Puis, en août, Mozilla a licencié près d’un quart de son personnel. L’équipe en charge de Rust a été particulièrement touchée. Mitchell Baker, PDG de Mozilla Corporation et président de la Fondation Mozilla, a attribué cette dernière vague à la pandémie de coronavirus.

Bâtir un nouveau modèle

Le dirigeant indiquait alors que « l’ancien modèle où tout était gratuit a des conséquences, ce qui signifie que nous devons explorer une série d’opportunités commerciales différentes et d’autres échanges de valeurs ».

Cependant, quelques jours seulement après les licenciements, Mozilla et Google ont prolongé de trois ans leur accord de recherche actuel. Ce nouvel accord garantira que Google reste le fournisseur de moteur de recherche par défaut dans le navigateur Firefox jusqu’en 2023, pour un montant estimé entre 400 et 450 millions de dollars par an.

Résultat : les revenus de Mozilla en 2019 ont été de 826,6 millions de dollars, soit une augmentation de 84 % d’une année sur l’autre, et sa meilleure année à ce jour. Pourtant, si l’on se penche de plus près sur l’exercice 2019 de la fondation, on remarque tout de même que Mozilla a comptabilisé 338 millions de dollars dans la rubrique « Autres revenus ». Cet argent provient de Verizon, dans le cadre d’un règlement judiciaire où Mozilla a choisi de se retirer de son contrat avec Yahoo après son acquisition par Verizon.

Une santé financière balbutiante

Si l’on laisse de côté les fruits de ce litige, la quasi-totalité des revenus de Mozilla, soit 92 %, provenait de son contrat de publicité avec Google de 2017. Si cela constitue une grosse somme, la vérité est que, sans elle, Mozilla est en fait en train de perdre de l’argent. La fondation a en effet perdu beaucoup plus qu’elle n’a gagné en 2018. En 2019, les dépenses de Mozilla se sont élevées à 495,3 millions de dollars, soit près de 5 millions de dollars de plus que ses revenus.

Le développement de logiciels, 304 millions de dollars, a constitué la majeure partie, 61 % des dépenses de Mozilla. Avec ses deux séries de coupes, le développement de logiciels pourrait ne plus représenter autant de dépenses en 2020. Mozilla n’a pas vu la nécessité de mentionner ces réductions dans son rapport financier et les documents associés.

Il est également intéressant de noter que dans le rapport 2019 de la Fondation Mozilla (formulaire 990), la Fondation Mozilla à but non lucratif – et non la société commerciale Mozilla Corp – a déclaré 28,4 millions de dollars de revenus et 21,9 millions de dollars de dépenses, ce qui signifie que la Fondation elle-même était dans le rouge. Une première explication pourrait passer par le traitement des salaires et autres rémunérations des employés, qui représentaient 9,4 millions de dollars de dépenses en 2019.

De mauvais chiffres

Mais dans d’autres domaines, Mozilla continue de réduire ses coûts. La fondation quittera ses bureaux de Mountain View lorsque son bail prendra fin en janvier. Le plus gros problème, que Mozilla n’a pas abordé dans son rapport annuel, n’est pas la réduction de ses effectifs, mais la baisse constante de sa part de marché des navigateurs web.

La part de marché de Firefox diminue depuis des années. En juillet 2012, Firefox avait commencé à reculer de son record historique de 23,75 %. En mars 2020, selon le programme d’analyse numérique (DAP) du gouvernement fédéral américain, qui nous donne un décompte des 90 derniers jours de visites sur les sites web du gouvernement américain, la part de marché de Firefox était tombée à seulement 3,6 %. Le 9 décembre 2020, quelques mois plus tard, la part de Firefox n’était plus que de 3,4 %.

Si cela ne suffisait pas, les chiffres du navigateur sur mobile n’ont jamais été aussi mauvais. Résultat : les seules coupes dans les infrastructures et ses meilleurs développeurs ne sauveront pas Mozilla. Et, avec la part de marché toujours décroissante de Firefox, elle ne pourra pas compter sur de futurs contrats publicitaires annuels de cent millions de dollars pour la sauver. Pour que Mozilla continue à compter, il lui faut une nouvelle gestion et un nouveau plan stratégique.

Source :zdnet.com

Brevets logiciels : appel à dons de la FFII pour déposer une plainte constitutionnelle en Allemagne

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Nous relayons un appel à dons lancé par la FFII, Foundation for a Free Information Infrastructure, dans le cadre de la mobilisation contre le danger des brevets logiciels, remis sur le devant de la scène par le projet de brevet unitaire, notamment parce qu’il ne propose aucun garde-fou contre les dérives d’organismes comme l’Office européen des brevets.

Le message de la FFII :

Les brevets logiciels reviennent avec le brevet unitaire, qui est la troisième tentative de les imposer en Europe.

En 2005, les grandes entreprises ont demandé au Parlement européen de rejeter la directive, afin de mieux pousser pour une cour centrale des brevets en Europe, en dehors de tout contrôle démocratique et en dehors de la Cour européenne de justice (CJEU), ce qu’ils ont obtenu en 2012.

L’accord relatif à une juridiction unifiée du brevet est presque en vigueur, il ne manque plus que la signature de l’Allemagne, et la FFII va déposer une plainte constitutionnelle, car l’Office européen des brevets (OEB) ne peut être poursuivi pour mauvaise administration.

L’accord relatif à une juridiction unifiée du brevet est aussi plus coûteux pour les PME dans le cas d’accès à la justice, où cette cour va s’autofinancer sur les litiges des parties (20.000 EUR ou 10.000EUR de frais).

Aucune étude d’impact ne prend en compte ces deux derniers chiffres, parce que la Commission européenne a essayé de cacher ce problème des coûts exorbitants du système en refusant de refaire une étude d’impact prenant en compte ces valeurs. Les études d’impact ont été magouillées afin de cacher la vérité.

Nous appelons donc les entreprises du logiciel ainsi que les développeurs indépendants à donner pour financer cette plainte cruciale pour l’avenir de la liberté de programmer en Europe.

Pour en savoir plus, lire le communiqué de la FFII Le vote désastreux du Bundestag du 26 novembre 2020.

L’April s’était mobilisée dès 2011 sur le projet de brevet unitaire en lançant le site Unitary-Patent.eu destiné à fournir une expertise au Parlement européen et l’aider à corriger les défauts du projet. En améliorant le règlement, une politique démocratique de l’innovation en Europe aurait pu enfin être édifiée. Malheureusement, en décembre 2012 le Parlement européen a voté pour le règlement sur le brevet unitaire : les eurodéputés ont finalement accepté le texte malgré tous les risques juridiques, économiques et politiques.

Faire un don à la FFII

Source april.org

La CNIL frappe Google et Amazon au portefeuille pour leurs usages abusifs des cookies

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Google et Amazon ont été sanctionnés par de lourdes amendes, pour non-respect de la législation sur les cookies.

Après Carrefour le mois dernier, la CNIL s’attaque aux GAFAM, et inflige de lourdes sanctions de 100 millions d’euros à Google et de 35 millions d’euros à Amazon pour des infractions à la législation sur les cookies.

« La formation restreinte, organe de la CNIL chargé de prononcer les sanctions, a constaté, à la suite de contrôles, que lorsqu’un internaute se rendait sur les sites web google.fr et amazon.fr, des cookies publicitaires étaient déposés sur son ordinateur sans qu’il ait préalablement donné son accord », affirme la CNIL dans un communiqué diffusé aujourd’hui.

« Elle a ensuite relevé que les bandeaux d’information affichés lors de la consultation de ces sites ne contenaient pas d’informations suffisamment claires pour que l’internaute sache ce à quoi servent ces cookies et la façon dont il peut les refuser », ajoute la Commission.

Indigestion de cookies pour Google

La sanction envers Google se scinde en deux. La CNIL a décidé de sanctionner la société Google LLC d’une amende de 60 millions d’euros, et la société Google Ireland Limited d’une amende de 40 millions d’euros, après avoir relevé trois violations à l’article 82 de la loi Informatique et Libertés. A la suite d’un contrôle en ligne effectué sur le site google.fr en mars dernier, la CNIL reproche à la firme de Moutain View d’avoir déposé des cookies automatiques sur l’ordinateur du visiteur, sans recueil préalable du consentement.

La Commission dit constater un défaut d’information des utilisateurs du moteur de recherche, le bandeau situé en pied de page ne contenant « aucune information relative aux cookies », qui avaient pourtant déjà été déposés sur l’ordinateur de l’internaute dès son arrivée sur le site. « La formation restreinte a donc estimé que l’information fournie par les sociétés ne permettait pas aux utilisateurs résidant en France d’être préalablement et clairement renseignés quant au dépôt de cookies sur leur ordinateur ni, par conséquent, des objectifs de ces cookies et des moyens mis à leur disposition quant à la possibilité de les refuser », résume la Commission dans son avis.

Le régulateur reproche par ailleurs une défaillance partielle du mécanisme d’opposition. « Lorsqu’un utilisateur désactivait la personnalisation des annonces sur la recherche Google en recourant au mécanisme mis à sa disposition à partir du bouton « Consulter maintenant », un des cookies publicitaires demeurait stocké sur son ordinateur et continuait de lire des informations à destination du serveur auquel il est rattaché », explique l’autorité de contrôle.

Google défend son bilan

Il s’agit d’une amende record, mais ce n’est pas la première fois que la CNIL s’attaque à Google. En 2019, la commission avait infligé une amende de 50 millions d’euros à Google pour « manque de transparence, information insatisfaisante et absence de consentement valable pour la personnalisation de la publicité ». Il s’agissait, cette année-là, de la seule amende à dépasser le million d’euros.

« Les utilisateurs de Google s’attendent à ce que nous respections leur vie privée, qu’ils aient ou non un compte Google. Nous défendons notre bilan en matière de transparence et de protection de nos utilisateurs, grâce à des informations et des paramètres de confidentialité clairs, une solide gouvernance interne des données, une infrastructure sécurisée, et, surtout, des services utiles » a déclaré un porte-parole de Google à ZDNet, en réaction à ces trois accusations.

La firme estime que le régulateur ne tient pas compte de ses efforts en matière de protection des utilisateurs : « la décision rendue par la CNIL en matière de « ePrivacy » fait l’impasse sur ces efforts et ne prend pas en compte le fait que les règles et les orientations réglementaires françaises sont incertaines et en constante évolution. Nous poursuivrons nos échanges avec la CNIL, pour mieux comprendre ses préoccupations à mesure que nous continuons d’apporter des améliorations sur nos produits et services ».

Amazon dans le viseur du régulateur

La CNIL s’attaque aussi au géant du commerce électronique sur la base des mêmes constats. La société Amazon Europe Core est sanctionnée d’une amende de 35 millions d’euros pour avoir déposé des cookies publicitaires sur les ordinateurs d’utilisateurs à partir du site amazon.fr, sans consentement préalable et sans information satisfaisante, affirme la commission.

A la suite de plusieurs contrôles effectuées entre le 12 décembre 2019 et le 19 mai 2020, la CNIL a constaté que des cookies étaient automatiquement déposés sur l’ordinateur du visiteur, sans action de sa part. Le régulateur observe par ailleurs un défaut d’information des utilisateurs du site amazon.fr, et des informations « ni claires ni complètes » au sujet de la finalité des cookies.

La CNIL a par ailleurs constaté que « le manquement de la société à ses obligations était encore plus manifeste dans le cas des utilisateurs qui se rendaient sur le site amazon.fr après avoir cliqué sur une annonce publiée sur un autre site web ». Dans ce cas de figure, « les mêmes cookies étaient déposés sans aucune information délivrée aux internautes ».

Amazon exprime son désaccord face à la sanction

Du côté d’Amazon, même son de cloche que chez Google. L’entreprise exprime son « désaccord avec la décision de la CNIL ». « La protection des données personnelles de nos clients a toujours été une priorité absolue pour Amazon. Nous mettons continuellement à jour nos pratiques en matière de protection des données personnelles afin de garantir que nous répondions aux besoins et aux attentes en constante évolution des clients et des autorités de régulation et que nous nous conformions pleinement à toutes les lois applicables dans chacun des pays où nous opérons », justifie l’entreprise, interrogée par ZDNet.

En complément, la firme de e-commerce détaille la manière dont elle a adapté le système des cookies pour ses clients. Elle explique avoir mis à jour les informations et options proposées aux clients quant à son utilisation des cookies, et ce, sur l’ensemble de ses boutiques en ligne de l’UE, du Royaume-Uni et de la Turquie. Elle précise que les clients ont la possibilité de mettre à jour leurs préférences en matière de cookies à tout moment en visitant la page dédiée.

Rappelons que la CNIL a publié le 1er octobre dernier ses lignes directrices modificatives, ainsi qu’une recommandation portant sur l’usage des cookies et autres traceurs. Ce guide réactualisé de la commission vient appuyer le principe du consentement explicite, rappelant que la simple poursuite de la navigation ne devait pas faire office de preuve. La CNIL précisait alors que seuls des cas très spécifiques pouvaient justifier de l’exemption du recueil de consentement, notamment l’authentification auprès d’un service ou le fait de garder en mémoire le contenu d’un panier sur un site marchand.

Source zdnet.fr

COVID-19 : l’application de tracing allemande sans services Google

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Des développeurs proches de la Free Software Foundation annoncent qu’ils sont parvenus à livrer une application Android de suivi de la pandémie sans les services Google. Elle est distribuée via F-Droid.

Jusqu’ici, l’application allemande de suivi d’exposition, Corona Warn, était disponible pour iOS et Android, mais avec l’obligation pour celle-ci de passer par les services Google.

Corona Warn, qui a été développée en open source, a été retravaillée par des développeurs pour être livrée dans une version où Google n’est plus un pré-requis. C’était une revendication formulée par la FSFE depuis le mois d’avril dernier.

L’API Exposure Notification développée par Apple et Google reste largement propriétaire. C’est pour cette raison que plusieurs développeurs (Christian Grigis, Fynn Godau, Marcus Hoffmann et Marvin Wißfeld) ont choisi de développer une version de Corona Warn à destination des personnes qui ne disposent pas des services Google. C’est notamment le cas des utilisateurs de smartphones Huawei récents, privés d’applications Google, mais aussi des nombreux nouveaux adeptes d’/e/OS.

La nouvelle application Android est disponible via F-Droid, la boutique Android composée de logiciels libres et open source. Vous la trouverez à cette adresse, même si elle s’adresse aux Allemands.

26 collectivités récompensées par un label Territoire Numérique Libre 2020

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Suite aux délibérations du jury, le palmarès du label Territoire Numérique Libre 2020 a été dévoilé mardi 1er décembre 2020 sur l’instance BigBlueButton1 de l’Adullact, crise sanitaire oblige. Toutes nos félicitations aux 26 collectivités labellisées et à leurs équipes pour leur engagement et leurs efforts en faveur des logiciels libres et d’une informatique loyale au service de l’intérêt général.

Le label « Territoire Numérique Libre » est une initiative de l’ADULLACT (Association des Développeurs et des Utilisateurs de Logiciels Libres pour les Administrations et les Collectivités Territoriales) destinée à mettre en valeur l’utilisation de logiciels et systèmes d’exploitation libres au sein des collectivités territoriales françaises. Son objectif est aussi de promouvoir l’utilisation des logiciels libres et des formats ouverts ainsi que la mise à disposition de données publiques ouvertes, accessibles et réutilisables.

L’April, qui fait partie du comité d’orientation du label ainsi que du jury, a travaillé de concert avec d’autres acteurs ainsi qu’avec l’ADULLACT pour produire et mettre à jour le questionnaire et le règlement de ce label. Elle félicite notamment les trois collectivités labellisées niveau 5, et les quatre mentions spéciales du jury.

La liste des collectivités récompensées est disponible sur le site Territoire Numérique Libre 2020.

L’April a déjà eu le plaisir de recevoir des représentants de certaines de ces collectivités dans le cadre de son émission Libre à vous ! (Les podcast et les transcriptions de ces émissions sont disponibles) :

Source april.org